Etudiants, Exposition

La cabane Minimum

Du au

DESIGN PARADE 2021
à la Galerie de l'école

Projet porté par l’École Supérieure d’Art et de Design Toulon Provence Méditerranée réalisé par les étudiants du Diplôme National d’Art option Design de l’ESADTPM, sous la direction de leur enseignant, l’architecte et designer Olivier Vadrot.

La cabane Minimum - Agrandir l'image, .PDF 3.9Mo (fenêtre modale) gravure de l’Abbé Laugier, pour le frontispice de son Essai sur l’architecture (1755) © DR

Dans l’histoire de l’architecture, longtemps la cabane a tenu un rôle symbolique, actant de l’intérêt porté par les premiers hommes aux préoccupations architecturales. L’architecture serait donc essentielle, comme le feu, l’agriculture ou la roue, rien de moins. Que ce soit Vitruve à l’époque romaine ou l’abbé Laugier au XVIIIe siècle c’est ainsi que nous est présenté cet édifice précaire. Il faut attendre la cabane de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville, à la fin du XVIIIe siècle pour entrevoir un changement. L’objet qui n’était alors qu’une gravure s’incarne soudain. Il s’agit de revivre l’expérience ancestrale, de se reconnecter au monde naturel pour que l’homme retrouve sa place dans un équilibre redécouvert. La cabane devient le lieu d’une nouvelle vie, que ce soit pour les deux ans deux mois et deux jours de Henry David Thoreau dans un bois du Massachusetts, ou pour les derniers jours de l’architecte Le Corbusier sur la plage de Cap Martin.
Depuis lors, la cabane était sagement rangée et étiquetée dans un rayon de magasin de bricolage, destinée à une parcelle de pelouse moribonde au fond du jardin. Alors pourquoi s’intéresser à la cabane aujourd’hui ? Le terme lui-même ayant plus ou moins disparu au profit de Tiny House (suite au passage de l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005, nous dit Wikipédia).
Après un an de pandémie où chacun a pu refaire trois cent fois le tour de sa chambre, la cabane apparait comme une porte ouverte sur le monde futur, un espace de liberté dégagé des contraintes matérielles, mais surtout économiques. Pour les ménages les plus pauvres, la part du logement représente 30 à 40 % des revenus nous indique l’INSEE. Dès lors chacun s’imagine en Diogène, cherchant à vivre dans le minimum pour retrouver une liberté d’action.
C’est cette cabane Minimum que nous avons tenté d’imaginer, avec un groupe d’étudiant de l’École supérieure d’art et design de Toulon Provence Méditerranée. Mais plutôt que de dessiner un seul édifice, conçu pour une situation particulière - et cela va s’en dire remarquable - nous avons préféré imaginer un mode d’emploi (merci Ikea) pour construire soi-même sa cabane, avec des matériaux accessibles facilement, et des outils et des techniques simples. La réussite de ce projet tiendra donc au nombre d’exemplaires réalisés. Cette cabane est à vous désormais.

 

Informations complémentaires

 

Exposition sur vitrine
Du 24 juin au 19 septembre 2021

Galerie de l'école

18, rue Chevalier Paul - Toulon