Exposition

Thèm'Art #5 - Frontière(s)

Du au

Pendant plusieurs mois, de nombreux artistes ont imaginé, pensé et laissé libre cours à leurs envies.

Thèm'Art #5 - Agrandir l'image, .JPG 1.8Mo (fenêtre modale) Thèm'Art #5 © DR

16 noms ont été retenus, dont une diplômée et une étudiante de l'ESADTPM :

Juli About, A.I.L.O, Sarah Cardona (diplômée DNSEP), Virginie Chochoy, Patrice Clément, Delphine Digy, Nathalie Genot, Valentine Gouget, Héléna Krajewicz & Rob Rowlands, Héloise Maillet, Morgana Planchais (étudiante à l'ESADTPM), JP Racca- Vammerisse, Jean-Philippe Roubaud, Florian Schönerstedt et Yoann Ximénes.

Vendredi 24 février à 18h : table ronde publique avec les plasticiens.

L'annonce du lauréat aura lieu à l'occasion du vernissage vendredi 24 février à 19h

Samedi 25 février à 15h : Colloque avec René Guitton - Gil Delannoi et Philippe Granarolo

Morgana Planchais

Carrés de prairie de Sarajevo, 2017

Vidéo, noir et blanc, son, 2'50''

Ensemble de dessins, technique mixte sur papier

Le projet Carrés de prairie de Sarajevo tente de figurer un souvenir personnel lié à l’expérience d’un lieu, d’une ville et d’un territoire.

Etrangère et de passage dans la ville de Sarajevo en 2006, je ne pouvais saisir que partiellement la complexité de l’histoire du lieu et du territoire que je traversais. Au détour d’un virage sur la route qui montait à une colline, j’ai observé un espace entre deux maisons où la végétation était sauvage et foisonnante. Dans la même journée, je rencontre des militaires qui me montrent une carte figurant par des points rouges le tracé d’un encerclement à l’intérieur de la ville de Sarajevo. Chaque point de la carte révélait une zone potentiellement minée. Les militaires me conseillent alors de ne pas poser le pied sur les terrains délaissés. Les mines, enfouies sous la terre, restent des objets témoins des positions Serbes lors du siège de Sarajevo de 1992 à 1995 durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, matérialisant une frontière militaire révolue.

Je me suis intéressée au potentiel imaginaire de cette cartographie de l’invisible liée à la mémoire du territoire. Le relevé cartographique, une fois décontextualisé, devient un motif autonome. Ce motif évolue en disparaissant point par point dans l’animation vidéo. Le refrain de la chanson «Sarajevo Ljubavi Moja» («Sarajevo mon amour», Kemal Monteno, 1976), que j’interprète, passe en boucle, s’intercalant dans l’image comme une rengaine de l’époque d’avant guerre. Le dessin figurant un espace débordé par la végétation, quant à lui, fait l’objet d’un effort de remémoration.

Informations pratiques

Complexe Gérard Philipe

Avenue Charles Sandro

83130 La Garde