Conférence

Journées de l'archéologie 2016

Le de à

Conférence, un dialogue entre archéologues et artistes : Les restes de la sculpture de Richard Baquié
L’Aventure quartier Malpassé 13013

Journée de l'archéologie 2016 - Agrandir l'image, .JPG 67Ko (fenêtre modale) Journée de l'archéologie 2016 © Y. Gallois

Présentation et table ronde, une rencontre entre des intentions artistiques et des intentions scientifiques.

Avec les artistes Olivier Bedu, Angela Freres, Hendrik Sturm (enseignant à l'ESADTPM), et la participation d’Yves Gallois photographe de Richard Baquié.

La présentation sera suivie d’une discussion avec Ingrid Sénépart (archéologues de la ville de Marseille) et Jacqueline Nardini (conseillère Arts visuels de la ville de Marseille).

En 1987, dans le cadre d’un programme national pour promouvoir les oeuvres d’art dans l’espace public, la ville de Marseille passe commande à l’artiste Richard Baquié d’une sculpture, dans le quartier des Cèdres (groupement d’habitat social, quartier Malpassé). L’oeuvre intitulé L’Aventure est installée en mai 1988. Elle est constituée de trois parties, dont l’une en creux sous le niveau du sol. L’ensemble de la sculpture se dégrade assez vite. Abîmée, elle sera partiellement démontée un an et demi plus tard, et la fosse comblée (les lettres resteront en place jusqu’en 1992).

Aujourd’hui, un programme de rénovation est en place sur le quartier. Les travaux projetés entraineront à terme la destruction des restes de la sculpture encore présent sur le site. La perspective de destruction des restes de la sculpture a été l’occasion d’imaginer la mise en place d’une fouille archéologique de la fosse, envisagée dans le cadre d’un dialogue entre archéologie et art contemporain, entre archéologues et artistes. Elle suivrait à la fois le protocole d’une procédure diagnostic, mais serait aussi une « fouille de sauvetage » des restes de la sculpture.

L’archéologie permet de réaliser des relevés afin de fouiller des situations construites ; l’art permet de décentrer les approches, de faire le portrait « stratigraphié » d’une situation vue dans son ensemble : des premiers croquis de la sculpture à sa mise en oeuvre, de son installation à sa destruction et ses réemplois.

Cette sculpture est devenue un « point de cristallisation », où s’agrègent des objets et la mémoire du quartier. En reconstituant l’histoire de la sculpture dans son contexte, la conférence exposera la manière dont une fouille archéologique permettrait d’investir la matérialité des traces, et de considérer, par des données pratiques, l’histoire et la mémoire du lieu.

Informations pratiques

Musée d’Histoire de Marseille

Centre Bourse, 2 rue H.Barbusse 13002

Entrée par le hall d’accueil du musée côté Port Antique ou directement au RDC par la galerie marchande du

Centre bourse.