Diplômés, Exposition
PANSER, REPENSER ... Design Parade 9
Du au
Une exposition de Phyllis Januel et Lilou Qvistgaard dans le cadre de la Design Parade 9 à la galerie de l'école
PANSER, REPENSER ...
Phyllis Januel - Lilou Qvistgaard
// L’ésadtpm à la Design Parade 9
Pour cette neuvième édition de la Design Parade Toulon, l’ésadtpm présente à la Galerie de l’école « Panser, repenser ... », une exposition en duo des travaux de Phyllis Januel et Lilou Qvistgaard, diplômées 2025 en DNA (Licence) Design.
Design Parade 9 du 26 au 28.06.25
9e Festival International de Design
Autour d’un concours international ouvert aux jeunes designers, le festival réunit expositions et rencontres. Comme au moment de son festival de mode et de photographie, la villa Noailles perpétue son aide à la jeune création et fait se rencontrer créateurs, professionnels, public et journalistes.
PANSER, REPENSER ...
Les deux projets présentés s’inscrivent pleinement dans les axes d’enseignement de la section design et sont remarquables par leurs qualités plastiques, fonctionnelles et méthodologiques.
Phillys Januel
« DECHETS, repenser le cycle de vie des déchets agricoles »
« Mon projet de DNA option design porte sur la valorisation des déchets de pommes issus de la production agricole. J’ai pu explorer cette problématique lors de mon expérience de terrain en tant qu’ouvrière viticole au Domaine de Gabalie, en Lozère (production de vin et de jus).
J’ai constaté une grande quantité de déchets de pomme et de marc de raisin, qui ne peuvent pas être réutilisés car trop acides pour la terre. Cela m’a amenée à repenser cette substance, souvent considérée comme un rebut, pour l’envisager comme une ressource et une nouvelle matière disponible.
Mon projet s’est alors dirigé vers la création d’une expérience de dégustation de jus de pomme. L’idée est de proposer différents récipients : des bolées en pomme, des pailles en pomme, et un verre dit classique pour comparer.
Mon souhait était de rendre cette dégustation ludique, voire déstabilisante, afin d’observer si le contenant influence le goût, le ressenti ou encore la perception de l’expérience.
Cette dégustation se fait autour d’un mange debout que j’ai conçu. Il est composé de carrés de bois assemblables, inspirés des blocs de déchets de pomme compressés (60 x 60 cm) produits lors de la fabrication du jus.
Certains de ces carrés peuvent être remplacés par des blocs en pomme, pour expérimenter cette matière dans un contexte de mobilier. Le mange debout permet aussi le rangement de plusieurs bouteilles.
À travers ce projet, j’ai voulu proposer différents usages de ces rebuts organiques. L’objectif est aussi de questionner la manière dont on peut donner une seconde vie aux déchets agricoles, tout en valorisant le travail des producteurs locaux. »
Phyllis Januel
« Je m’appelle Phyllis Januel, j’ai 22 ans et je suis originaire de l’Ardèche.
Mon attachement à ce territoire rural a nourri très tôt mon intérêt pour les mondes agricoles.
En 2024, j’ai obtenu mon DNA option design a l’ésadtpm. Mon projet est centré sur le cycle de vie des déchets de pommes issus de la production agricole du Domaine de Gabalie en Lozère (production de vin et de jus de pomme). Je me suis interrogée sur les moyens de revaloriser ces déchets afin de mettre en évidence l’activité de ce producteur local.
Actuellement, je poursuis un Master 1 en design d’objet à l’ENSAD de Limoges. Mon mémoire porte sur la notion de jardin, non plus comme simple espace de production alimentaire, mais comme lieu de soin pour les personnes en situation de handicap.
Pour le Master 2, je serai en alternance à l’ALDP (Association Limousine pour le Diagnostic et la Prise en charge de la Pathologie Développementale), où je mènerai un projet de co-création avec des enfants atteints d’autisme, afin de concevoir des supports adaptés à un jardin sensoriel.
Je m’intéresse particulièrement au post-master « Design des Territoires » proposé par les Arts Décoratifs de Paris, notamment dans son axe dédié aux mondes ruraux et insulaires. Une autre voie qui m’inspire est celle du doctorat. Un sujet de recherche qui m’intéresse particulièrement tourne autour des modes de vie autonomes et alternatifs, en lien étroit avec les territoires. »
Lilou Qvistgaard
« LES SOINS INVISIBLES, la pensée du care design au profit des milieux de soins ».
« Mon travail est centré sur la motricité et la manière de tenir les couverts à table , il est issu de l’observation pendant les ateliers de pâtisserie lors de séances d’ergothérapie en EHPAD dans la section des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. En m’appuyant sur une approche ergonomique, thérapeutique et ludique, j’ai imaginé des orthèses, permettant de mieux prendre en main les couverts de table.
Je tiens à remercier l’EHPAD de Sainte-Catherine Labouré à Toulon qui m’a ouvert ses portes et m’a permis de participer à des ateliers de cuisine et de pâtisserie encadrés par une ergothérapeute et le personnel soignant. Participer aux échanges entre le personnel et les résidents et avec eux m’ont permis d’observer les méthodes que l’ EHPAD a mises en place. Je remercie également France Alzheimer Hérault. Grâce à leurs conseils et ma participation à la formation des bénévoles, j’ai pu approfondir ma compréhension des besoins spécifiques des aidants, des soignants, et patients. »
Lilou Qvistgaard
« Je m’appelle Lilou Qvistgaard, je suis née à Montpellier où j’ai grandi. Suite aux conseils de mes professeurs de Prép’Art, j’ai intégré l’ésadtpm à Toulon, une école dont l’enseignement ne contraint pas le choix des spécialités à partir de la deuxième année, ce qui m’a permis d’explorer librement différentes pratiques.(...)C’est à la suite d’une expérience hospitalière que j’ai eu une révélation : je voulais mettre mon travail et mes recherches en design au service des autres, pour améliorer les environnements de soin. J’ai alors mené mon projet de DNA sur la motricité, en concevant des orthèses de couverts adaptés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Aujourd’hui, je consacre mon mémoire aux milieux hospitaliers publics à Limoges.
Je m’intéresse particulièrement à l’alimentation des patients en oncologie adulte et pédiatrique. Mon travail interroge l’amélioration de l’expérience alimentaire en milieu hospitalier, en prenant en compte les difficultés rencontrées pendant les traitements, notamment la chimiothérapie.
Pour la suite, je rêve de poursuivre mes recherches dans ce domaine, en approfondissant mes connaissances par un doctorat. J’aimerais également pouvoir collaborer avec des laboratoires hospitaliers comme le Lab-ah à
Paris, la Fabrique de l’hospitalité à Strasbourg ou l’un des nombreux autres laboratoires qui existent en France, afin de contribuer concrètement à l’évolution de ces environnements
hospitaliers. »
Informations complémentaires
Galerie de l’école
Exposition ouverte
du mercredi au samedi de 13h à 18h.
du 26.06 au 12.07.2025
du 17.09 au 27.09.2025
Sur vitrine du 13 juillet au 16 septembre
18, rue Chevalier Paul
Place des savonnières
83000 Toulon